Une fois n'étant pas coutume, intéressons-nous à l'actualité, l'agitation gagnant le paisible Royaume de France.
Vu de loin, le spectacle est étonnant.
Le bon peuple gronde. Un Président inexistant. Un gouvernement qui ne gouverne pas. Incapable de la moindre réforme, de la moindre action, négligeant tous les dossiers urgents, ne s'occupant pas de ce qui préoccupe les Français, et qui soudain déploie une énergie considérable pour faire voter une loi qui va satisfaire au plus quelques milliers de personnes, mais qui fait ainsi sortir de la léthargie et descendre dans la rue plus d'un million d'opposants ! De Giscard à Sarkosy, la machine à anesthésier fonctionnait pourtant à merveille, magnifiquement huilée. Il a suffit d'un grain de sable corrézien. Les socialistes sont des gens merveilleux !
Le 30 avril 2013.
Voici enfin le plat de résistance de Maurras-actuel, une bibliographie de Charles Maurras : la section "Charles Maurras. Son œuvre rééditée", du moins la première page, présentant tous les ouvrages disponibles du Maître martégal, en édition "papier" comme en édition numérique.
Cette première page traite des ouvrages édités de 1882 à 1910. La deuxième traitera des ouvrages édités de 1911 à 1923 (deux autres pages suivront : de 1924 à 1939 ; puis de 1940 à nos jours).
Ce travail est extrait d'une bibliographie de l'Œuvre maurrassienne, dont la rédaction avait débuté il y a de nombreuses années.
Elle n'est, bien sûr, pas née de rien. Elle doit beaucoup à la bibliographie monumentale de Jean Forges et Roger Joseph, en tout premier lieu ; à celle, plus ancienne, de Emmanuel Gallut et à une chronologie des mêmes Roger Joseph et Jean Forges ; le tout revu à la lueur de "Charles Maurras et l'Action française. Une bibliographie", rédigée par Alain de Benoist. Sans oublier d'autres études bibliographiques annexées dans divers ouvrages (Paul Dresse, Michel Mourre, Stéphane Giocanti, Agnès Callu & Patricia Gillet, ...).
Le 03 avril 2013.
Notre dernière "Actualité" nous a valu quelques courriels de reproche. Peu, très peu, il est vrai, comparés aux nombreux courriels d'encouragement. Certains lecteurs nous ont reproché de présenter quelques sites dans lesquels Maurras était parfois malmené.
Nous l'avions pourtant écrit : tous les sites présentés ne sont pas de la famille maurrassienne, mais tous proposent des textes intéressant les études maurrassiennes. Et l'important est là. Nous nous sommes donnés pour mission de "prolonger, de corriger et de dépasser Maurras", non de faire de la récitation en famille.
Le 18 mars 2013.
Les sites de réédition numérique d'articles de périodiques ont du bon. Ils permettent l’exhumation de quelques textes morts-nés ou disparus discrètement.
C'est le cas de l'étude "Des grèves de 1955 à la démocratie sociale de demain ?" de Mr René Bourrigaud, alors Maître de conférences à la faculté de droit de Nantes.
Passons sur le descriptif des luttes syndicales nazairiennes, qui ne sont pas de notre propos, pour en venir à la partie "Quelle démocratie sociale pour demain". Si tout n'est pas stupide dans ce texte, loin de là, quelques coups de griffe nous sont destinées.
Le 27 février 2013.
Publier une sélection d'ouvrages peut ne pas satisfaire tout les lecteurs. S'il n'y a pas de contestation possible pour les ouvrages écrits par Charles Maurras, il n'en est pas de même pour les ouvrages relatifs à Charles Maurras et à l'Action française. Où commencer, où s'arrêter ?
On aurait pu, c'est vrai, citer les études récentes sur Jacques Bainville, sur Georges Bernanos, ou sur Daniel Halévy ; les ouvrages disponibles de Gustave Thibon, de Vladimir Volkoff et de beaucoup d'autres, ... , on aurait pu traiter des dissidences ou des prolongements de l'Action française.
Le 12 février 2013.
Poursuivons notre tour du monde des rééditions de l'œuvre de Charles Maurras.
Après les rééditions (nord) américaines et canadiennes, avec participations britannique et russe, voyons les rééditions (toujours en langue française) de l'œuvre de Maurras en Amérique du Sud.
Le 25 janvier 2013.
L'édition numérique est un procédé qui offre des possibilités nouvelles pleines d'intérêt. Numérisation d'ouvrages épuisés, diffusion de ceux-ci sur internet, réimpression en fac-similé de ces mêmes ouvrages, vente en ligne "sans frontière", nous l'avons vu.
Mais certains éditeurs, ou se croyant tels, profitent largement de ceci pour vendre ce qui a été élaboré par d'autres, ou pour vendre du vent.
Le 07 janvier 2013.
"Vous êtes, vous et vos amis, les héritiers spirituels de Charles Maurras. Mais vous savez bien qu'un héritage n'est pas un talisman ni une baguette magique : c'est un outil. Et un outil qu'il faut savoir manier et adapter en fonction du mouvement de la vie qui ramène toujours le semblable, jamais l'identique. Épouser la pensée d'un maître, cela veut dire s'unir à elle pour lui faire des enfants et non pas la stériliser sous prétexte de lui conserver je ne sais quelle intégrité virginale. Il n'y a pire trahison qu'une certaine fidélité matérielle et littérale qui, en durcissant les principes en système, n'aboutit qu'à congeler ce qui était le jaillissement d'une source vive. Les exercices de patinage qu'on peut faire sur cette glace ne m'intéressent pas. La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective. "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse que Maurras vous a légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le récréant sans cesse".
Ces quelques lignes du regretté Gustave Thibon datent de 1955 ! Cinquante-sept ans plus tard, on reste saisi devant tant de clairvoyance.
Le 24 décembre 2012.